D’un côté des gens en marche, ils sont de papier et de plâtre, fantomatiques comme s’ils ne laissaient qu’une trace vaporeuse.
Ces traces mêmes qu’ils laissent dans nos mémoires, où nous reléguons en permanence au plus profond de nous les tragédies régulières et incessantes. Elles et ils sont les naufragés de la méditerranée, cette mer cimetière, elles et ils sont les migrants qui tentent de franchir les frontières terrestres, pour gagner l’Europe, ou une zone plus sécure.
Le no man’s land est en nous quand l’amnésie nous gagne. Tous les jours des femmes, des hommes, des enfants, des vieillards meurent en voulant franchir des frontières, ils sont ces corps suspendus figés dans une marche éternelle.
Derrière ces figures, un chemin d’objets épars, photos de famille, souvenirs d’une vie passée et bien lointaine, là une brosse à dents tombée d’un sac, ici un peigne,des papiers d’identité, des lettres sensées servir de laisser passer, et d’autres morceaux de vie. Traces que le temps finit pas user, les photos passent, les papiers s’envolent.
Que pouvons-nous faire pour ne pas oublier ?
- Cassandre Hornez :
Type de Médium : sculptures papier sur grillage (têtes) – taille humaine – 10 têtes Sculpture papier et bande plâtrée – Taille humaine (1m60 – 1m80) – 13 corps
Structure support métallique 3m50 x 2m50
- François Lecauchois :
Type de Médium : Peintures – Huile et composites – 13 peintures
Taille des tableaux : diverses tailles – 43×53 – 72×100 – 50×64